En vue de pouvoir puiser pour le recrutement de la flotte, Colbert
établit en 1669 le système des classes (qui deviendront à la révolution
française l'inscription maritime). Ce système qui s'appliquait à tous les hommes des paroisses des bords de mer exerçant un métier maritime ou même simplement tout ouvrier travaillant pour la marine : marin, pêcheur, charpentier, calfat, cordier, poulieur, était tenu de s'enrôler et soumis aux réquisitions de la flotte royale suivant les régions et les époques, il était à la disposition de la marine royale une année sur trois, quatre ou cinq. Dès lors un certain nombre de registres et rôles vont être tenus, les uns concernant les marins, les autres les bateaux et, si malheureusement tous ne sont pas parvenus jusqu'à nous, ceux qui subsistent encore fournissent des renseignements précieux aux chercheurs dont les ancêtres ont été marins. Les sources biographiques sont de deux origines : elles proviennent de la marine marchande et de la marine de guerre, car les documents conservés par l'administration touchant la marine marchande trouvent leur origine dans l'inscription maritime sur laquelle la marine de guerre a conservé la haute main jusqu'en 1913. Les registres les plus précieux pour le généalogiste sont les
registres matricules : tout marin y sera inscrit et, année par année, sa
carrière va s'y dérouler.
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Source : Archives Nationales, guide des recherches sur l'histoire des familles |